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INTERVIEW – Jean-Baptiste Poux : mêlée, convivialité, UBB ! 

juin 2022

Après Jean-Dujardin et Hélène Darroze, cette année nous avons choisi un invité particulier pour nous. Pulpe soutient le club de Rugby de l’Union Bordeaux Bègles, vous êtes nombreux à les suivre tout au long de l’année et c’est un grand honneur d’avoir eu la chance de partager un moment avec un des entraîneurs de cette équipe, ancien maillot bleu : Jean-Baptiste Poux. « Une histoire de territoire, et d’hommes » sans chichi, et bien de chez nous ;)

Jean-Baptiste Poux ©Pulpe

 

Pulpe : Bonjour Jean-Baptiste, et bienvenue chez Pulpe !  Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous et votre poste actuel à l’Union Bordeaux/Bègles ?  

Originaire de Béziers dans l’Hérault, j’ai commencé ma carrière de joueur à Narbonne, puis je suis parti à Toulouse, où j’ai eu la chance de gagner quelques titres (champions d’Europe en 2003 et 2005). En 2001 j’ai connu ma première sélection en équipe de France et j’ai eu l’honneur de remporter le Grand Chelem l’année suivante. Ma carrière de joueur a été bien remplie !  J’ai terminé ma carrière à l’UBB, en défendant les couleurs du club pendant 5 saisons. C’est ici aussi que j’ai commencé ma deuxième vie professionnelle, en intégrant le staff technique : je suis entraîneur adjoint des avants, et m’occupe principalement de la mêlée.

 P : Cette année a été incroyable pour l’UBB : quel bilan en tirez-vous ? Attention, indiquons à nos lecteurs qu’à l’heure où nous nous parlons, rien n’est joué ! 

Effectivement, rien n’est joué : nous avons connu des hauts et des bas, mais là, c’est la période la plus importante. La fin de saison, c’est le moment de confirmer tout l’investissement de l’équipe, des joueurs… Nous avons fourni beaucoup d’efforts pour en arriver là : les derniers matchs seront décisifs, c’est excitant. Je sens que le groupe est prêt pour les prochaines échéances. 

P : On y croit ! Ici on est fans de l’UBB, mais aussi de vin, est-ce que c’est votre cas ? 

Oui, je suis amateur de vin depuis longtemps. Mes parents avaient des vignes à côté de Béziers, j’ai eu l’habitude d’y travailler avec ma famille quand j’étais jeune… Il y a quelques années, j’ai lancé avec mon épouse norvégienne, une activité d’exportation de vins pour faire découvrir les crus français en Norvège. Malheureusement la crise du Covid a mis fin à notre activité. Toutefois, ça reste une passion pour moi. C’est toujours agréable, surtout ici ! Dans la région, on est bien placé pour boire du bon vin, faire des visites des beaux châteaux, c’est très agréable. J’ai quelques amis dans ce domaine-là et c’est toujours un plaisir de partager ces moments dans le vignoble avec eux. Cet univers offre des parallèles avec le rugby, et notamment par le fait que c’est un immense un marqueur du Sud-Ouest. 

P : Qu’aimez-vous dans le vignoble bordelais ? 

La richesse des appellations. Elles ont toutes leurs particularités. Et puis, j’aime dénicher  de nouvelles découvertes, tester de nouveaux goûts, écouter les histoires. Le vin c’est une histoire de territoire et d’hommes. Je précise que j’aime aussi les vins de ma région d’origine (le sud de la France a vraiment de bons vins) ! 

P : Et si on vous propose un survol dans le vignoble avec un petit avion ou un atelier dégustation en pleine conscience après une séance de yoga, vous êtes plutôt quoi ? 

Oula ! Le yoga, ce n’est pas mon truc. Je relie la vigne à la gastronomie. Je préfère les dégustations avec des bons repas, des bons produits. Le monde du rugby est très convivial, la troisième mi-temps c’est surtout le plaisir de se retrouver après les matchs, l’entraînement… Mais pas tout le temps ! Attention, nous avons des exigences élevées  à tenir toute l’année. C’est pour cela que le plaisir est encore plus grand lorsque nous nous retrouvons autour d’une bonne table. 

P : La Coupe du monde de rugby à XIII approche (NDLR : octobre 2022), en France elle n’est pas forcément très connue, qu’en pensez-vous ? 

Le rugby à XIII est assez connu en Occitanie, il y a un club à Perpignan. Je ne sais pas si cela va créer une effervescence populaire mais je pense que c’est un rendez-vous important, une Coupe du monde ce n’est jamais anodin. L’UBB sera partie prenante de l’événement, puisque nous accueillerons les entraînements de l’équipe de France. En fan de rugby que je suis, je ne pourrai pas louper les matchs, c’est certain !

P : Travaillez-vous de temps en temps avec le rugby à XIII ? 

Non, mais nos pratiques se ressemblent de plus en plus. Il y a des secteurs, comme la conquête, qui sont complètement différents, cependant des similitudes apparaissent. On note des deux côtés cet affrontement entre les lignes, c’est intéressant. 

P: Quelles sensations avez-vous ressenties en passant de joueur à entraîneur ? 

C’est quelque chose de complètement différent :  quand on est joueur, on a une vision de sa propre performance. En tant qu’entraîneur, on pense tout de suite collectif, car un match ne se gagne jamais seul. Quand on est joueur, on ne réalise pas à quel point c’est compliqué de fédérer un groupe. J’ai une vingtaine de joueurs à entraîner sur la partie “mêlée”. Manager, impulser, ce n’est pas toujours évident mais c’est pour Christophe (NDLR, Christophe Urios, entraîneur de l’UBB) que le défi est le plus grand :  il doit travailler et motiver le collectif tout entier. 

P : D’ailleurs quelle est l’ambiance au sein de l’équipe de Bordeaux-Bègles ? 

Il y a un bon groupe, une bonne ambiance, il y a des individualités mais c’est surtout une grande famille. C’est important pour nous de conserver cet esprit. Ici à Bègles, au centre de formation, tout le monde se côtoie, le staff, l’administration, les joueurs… Je fais partie d’une vraie équipe, nous sommes une trentaine à travailler autour des joueurs. Christophe Urios est un véritable chef d’orchestre, il remplit très bien ce rôle : il fait cohabiter des individualités pour décrocher des victoires. La force est dans le collectif. 

Merci Jean-Baptiste. Allez, l’UBB, on croise les doigts ! 

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